C’est par groupes qu’ils construisent la ville éphémère. Ils ont 9 ans et un peu plus et sont très affairés sous leur gilet jaune. Pendant ce temps un couple s’essaie au tango, sur un pas compliqué. Nous voici aux caisses et bientôt entrées sous la Grande Halle. Imagine Van Gogh. Impressionnant ! ses toiles sont décuplées, s’élancent jusqu’au plafond. 31 vidéo-projecteurs décomposent et recomposent sur 2000 m2 d’écrans les images qui, fluides, s’écoulent… ou s’imposent. Nous sommes toutes petites, dans un impressionnant temple ou peut être sur une scène de théâtre dont le décor est planté. Les acteurs sont les visiteurs. La musique est superbe. Saint-Saëns, le contemporain du peintre, mais aussi Satie, Delibes, Schubert, Bach, Prokofiev et Haendel. Evidemment l’espace es sombre; On distingue seulement les visiteurs qui sont peu nombreux. Un enfant se met à danser. Le calme, on chuchote , Le génie du peintre nous subjugue - et de ce pinceau nerveux, parfois violent, se dégage une extrême douceur, un hymne au bonheur. Ce sont ses oeuvres de 1889-90 qui exaltent la nature. C’est d’un seul coup la décontraction, j’en ai les larmes aux yeux.
Deux heures… nous sommes restées… puis retour à la lumière du réel. Repas en terrasse, un tour sur le toit de la Philharmonie, un autre à la librairie où le reggae est à l’honneur. Quand Paris veut bien nous sourire….