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27 septembre 2014 6 27 /09 /septembre /2014 18:57

shirlley afficheIl passera au 5Caumartin jusqu'à mardi, après je ne sais pas. SHIRLEY (un voyage dans la peinture de Edward Hopper) est une surprise, un film hors norme.

J'ai vu l'exposition consacrée à ce peintre en février 2013,  au Grand Palais, de nuit, car la demande était très forte. Ce film me replonge dans l'atmosphère qui s'y dégageait . Mais quelque peu différemment. Je ne saurais expliquer l'effet que donne la présence de Shirley - la femme du peintre -  belle et glaciale, au milieu des décors léchers, statiques, immuables, rendant au détail près ce que représentent les toiles. Lors de l'exposition, j'étais frappée par la sorte d'ennui qui se dégageait de cette vie américaine que l'on voulait nous montrer. Cette fois-ci, c'est plus fort et perturbant: J'ai ressenti l'obsession du passé, l'inexistence du  présent qui nous file entre les doigts et l'avenir qui se présente comme un billet de chemin de fer sans destination connue. Très beau film, vraiment étrange. Et quand Shirley reste pensive, devant la scène, à l'entr"acte, sur ce fond de "trois petites notes de musique", les larmes vous montent aux yeux.

 

Tiré du film

Shirley-devant-la-fenetre.jpg

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30 août 2014 6 30 /08 /août /2014 05:07

SILS MARIASILS MARIA - Binoche est très bonne. mais l'éternel angoisse du vieillissement pour la femme  devient un vrai carcan.  Eh bien oui, elles sont, les femmes, d'abord jeunes et appétissantes pour la partie adverse, puis un peu plus ... un peu moins, puis quelque peu fanées, comme les fleurs en fin d'été, puis nettement ratatinées ou froissées comme la lessive toute propre qui sort de la machine à laver. Puis, ce n'est même plus la peine d'en parler. Et alors ! c'est tout aussi vrai pour la partie adverse. Le corps, c'est l'enveloppe... Qui ne voit que l'enveloppe ne voit pas grand chose, encore que... Il n'y avait pas que ça dans le film, mais... bon. J'ai tout de même aimé. Inoubliable :  la vue sur la vallée avec le fameux serpent....

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20 août 2014 3 20 /08 /août /2014 21:27

La-dune.jpgJournée un peu frisquette, température à point pour se réfugier au ciné. Mon choix : La Dune - j'aime bien l'acteur Guy Marchand, Niels Arestrup a une bonne tête qu'on désire connaître. Ils sont très bons. Le scénario ???? un peu décevant  : je ne comprends pas très bien pourquoi un joueur d'échecs n'aborde pas plus directement le "pourquoi " qui l'a fait  revenir en France. Evidemment, ça ficherait  l'histoire en l'air, mais elle est peu crédible. En plus je m'y perds un peu dans la chronologie des faits. Mais ceci étant, Guy Marchand et Niels Arestrup sont très bons. Ils forment un bon duo.

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11 août 2014 1 11 /08 /août /2014 19:57

winter.jpgWINTER SLEEP - un peu plus de trois heures, en sous-titrage, et ça passe. Belles images, atmosphère dense, sérieuse, Nous voici en plein coeur de la vie, entre un vieil acteur et sa jeune épouse, la soeur divorcée, les locataires impécunieux, l'enfant blessé au plus fort de son amour propre, le gérant avec son âme de gérant... et celui qui courbe la tête, le tout dans une Anatolie superbe, en plein hiver.  J'en ai pour un moment oublié mon dos douloureux, cherchant pourquoi la situation de tout ce petit monde est difficile - l'orgueil ? la méfiance ? l'égoïsme ? le narcissisme ? la difficulté de s'exprimer ? Les spectateurs ressortent fort songeurs - la vie des autres n'est-elle pas un peu notre propre vie. J'ai aimé.

winter-44.jpg

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23 juin 2014 1 23 /06 /juin /2014 17:29

La critique s'attaque durement au film EPILOGUE de Amir Manor. Et pourtant.  Ce vieux couple, dans les quatre vingt ans chacun, abîmés, flétris, humiliés par l'administration, rejeté et incompris dans sa recherche d'une belle société nouvelle, m'a beaucoup touché.  La coupe est pleine, c'est leur dernier jour.... Pourtant, quelques petits signes extérieurs positifs. Mais non... Comprendront  ceux qui sont maintenant âgés, au bout de la route,  et qui ont vu tous leurs espoirs bafoués. Mais ne soyons pas trop pessimiste. Il faut tenir le coup, ne serait-ce que pour les taureaux martyrisés, les abeilles décimées, les félins humiliés dans les cirques, la terre maltraitée, à défaut de tenir pour le genre humain.

Prise par le sujet, je ne sais si le film est trop ceci ou trop cela. J'ai aimé.

Epilogue

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16 juin 2014 1 16 /06 /juin /2014 20:47

Black-Coal.jpgAller à Paris par ces temps de grève, ça va encore, mais en revenir est une autre chanson. Devant l'incertitude de l'horaire du train annoncé et de la foule qui patiemment l'attend, j'ai préféré quitter le quai, la gare,  et aller en face, au Cinq Caumartin voir BLACK COAL, de Diao Yinan. Départ fulgurant avec  humain déchiqueté se trouvant dans le camion qui amène le charbon dans une ville provinciale chinoise. Noir, c'est noir, le charbon, l'usine, l'hiver, la grisaille. Une ville industrielle de province dans toute sa morne vérité.  Belles images saisissantes, nous voici en plein thriller. Etonnante, la patinoire ;  mystérieuse, la jeune femme. Son patron entreprenant... la teinturerie.. cette impression de province où le modernisme n'est pas encore arrivé.  Je ne peux vous raconter l'histoire, faut aller voir. Mais la fin : un vrai jour de l'an chinois. 

J'ai aimé.


Scénariste et réalisateur : DIAO YINAN, diplômé de l'Académie centrale d'art dramatique de Pékin.

Avec Liao Fan (l'inspecteur Zang), Gwei Lun Mei (la jeune femme), Wang Jingchun, Yu Ailei et Wang Xuebing. 

 

BLACK COAL a remporté l'Ours d'Or du meilleur film  et l'Ours d'Argen du meilleur acteur (Liao Fan) au dernier festival de Berlin.

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2 juin 2014 1 02 /06 /juin /2014 16:54

ciné deux jours une nuit Semaine cinéma. Il faut dire que nous sommes gâtés. Le choix est bon. Aujourd'hui nous touchons au social de notre temps. Une jeune femme fait une déprime - congés maladie - on ne la remplace pas, l'équipe faisant le travail avec quelques heures supplémentaires. Puis arrive le jour où l'équipe doit choisir entre une prime de 1000 euros ou la réinsertion de leur collègue (on commence à licencier). Un vote a eu lieu, privilégiant la prime, mais entâché de l'orientation donnée par le chef d'équipe. On votera à nouveau après le week-end. La jeune femme ira voir chacun de ses collègues pour défendre sa place dans l'entreprise. On ira de surprise en surprise, la meilleure étant pour la fin. Triste conte de notre présent, avec, tout de même, une petite lueur d'espoir. La fraternité existe encore. Mais ce qui est effrayant dans ce monde où l'on parle de primes de départ valant des millions d'euros, c'est de voir comment , plus bas dans l'échelle sociale,  l'on peut être dépendant de petites sommes pour s'en sortir - pas joli joli le partage économique du XXIe siècle.

Avec Marion Cotillard

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31 mai 2014 6 31 /05 /mai /2014 18:41

cine-poissons-chats.jpgDébut d'après-midi au 5 Caumartin avec un film mexicain : LES DROLES DE POISSONS-CHATS. La réalisatrice, Claudia Sainte-Luce,  s'est inspirée de sa propre biographie. Claudia, une jeune fille qui vit seule fait connaissance de sa voisine d'hôpital Martha. Martha a été contaminée par son mari . Elle est en phase terminale. Elle élève seule quatre enfants, trois filles et un jeune garçon. Famille unie. Claudia y sera insérée.  Martha, malgré la maladie, déborde de joie de vivre. D'une dure réalité, les caractères positifs des personnages feront de ce drame un exemple d'espoir. J'ai beaucoup aimé.


Ximena Ayale (Claudia)

Lise Owen (Martha), la mère

Les quatre enfants :

Sonia Franco (Alejandra)

Wendy Guillen (Wendy)

Andrea Baeza (Mariana)

Alejandro Ramirez-Munez  (Armando)


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29 mai 2014 4 29 /05 /mai /2014 18:56

cine-maps.jpgJeudi de l'Ascension - promenade dans le XXe, appareil photo en main. 16 heures - il est temps de rejoindre le 5 Caumartin qui passe en salle 3 et en version originale MAPS TO THE STARS du Canadien David Cronenberg. Début difficile : ou la fatigue, ou ça ne passe pas, je rêve à autre chose. Puis tout à coup ça se corse. Vision difficile de Hollywood, de ses jeunes vedettes encore ado, des passions, jalousie, psychose, rancoeurs, course au rôle et sexe qui font toute la vie de ces personnages... Parfois la satire attire un rire, mais c'est tout de même une vision extrêmement négative de ce milieu où la drogue, entre autre, amène des drames.  Bon film mais j'ai préféré " La Chambre bleue", celui vu hier.

 

avec Julianne Moore,

Mia Wasikowska  qui joue Agatha Weiss,

John Cusack

Robert Patinsson

Evan Bird dans le rôle de Benjie Weiss

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28 mai 2014 3 28 /05 /mai /2014 16:53

la-chambre-bleue.jpgCet après-midi : ciné -  j'ai choisi LA CHAMBRE BLEUE de Mathieu Amalric où il est réalisateur et acteur.

C'est un polar, issu d'un roman de Simenon qui l'a écrit dans les années soixante et l'a placé à ce moment là. Amalric le place à notre époque : l'histoire d'une passion destructrice. Le film se passe au moment des interrogatoires et du procès doublés  de nombreux flash back. Une ambiance tendue. Décrire une passion devant un juge... alors on passe des menottes à la chambre bleue. Déroutant mais fort bien attrapé. Et quand le mot FIN surgit, nous ne savons pas qui est vraiment coupable : elle, lui, les deux...Bien évidemment, j'ai MON idée. Mais peut-être parce que je suis plus sensible à un acteur qu'à un autre.... Et je ne saurais jamais si elle est bonne...   Très bon film présenté à Cannes dans la catégorie "un certain regard". J'ai aimé.

 

Avec Mathieur Amalric, Lea Drucker, Stéphanie Cléau.

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