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28 avril 2014 1 28 /04 /avril /2014 19:56

l-ete-des-poissons-volants.jpgC'est par petites touches que nous arrive le pourquoi de ce film chilien, tourné au milieu d'une magnifique nature.

Un propriétaire chilien passe ses vacances dans sa propriété avec sa famille. Son obsession : les carpes qui ont envahi le lac de la propriété. De plus en plus difficile à supporter : l'hostilité larvée entre cette famille bourgeoise et ceux qui les servent : les indiens Mapuches - c'est la vie de tous les jours, c'est ce qu'observe le personnage principal du film, une adolescente, la fille aimée du propriétaire. En fait nous arrive par le biais d'une histoire de poissons le conflit entre les blancs chiliens, soignés et dotés par l'ancien régime de Pinochet, et les Mapuches qui ont perdu, avec leur territoire,   leurs moyens de subsistance, Ils sont souvent réduits à devenir les domestiques des nantis blancs. Très intéressant, le rejet de cet état de fait par l'adolescente. Rejet qui, historiquement, a eu lieu dans de nombreux pays où une poignée de familles se partageaient la richesse d'un pays. Car de fait, ce sont certains enfants de ces nantis qui fomentent souvent les révolutions pour construire un monde plus vivable.  C'est là où j'ai trouvé le film captivant. Les siècles passent, les rejets et luttes reviennent, toujours les mêmes.  Belles images, et ce petit chien perdu qu'on entend, pendant longtemps aboyer. Il me reste encore en mémoire.

 

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22 avril 2014 2 22 /04 /avril /2014 18:25

gigolo woody
Pas formidable, le film de TURTURRO où Woody Allen joue le rôle d'un libraire en faillite. Il devient le souteneur d'un fleuriste qu'il incite à devenir le gigolo de ces dames contre monnaie sonnante et trébuchante évidemment. Les dames, épouses de maris nantis sont volcaniques et leur plus cher désir, c'est de faire ménage à trois... En gros le film tourne autour de cela et on a ajouté une sorte de petite fleur bleue avec la présence de Vanessa Paradis qui joue le rôle d'une veuve juive prise dans les arcanes de la religion. J'ai failli m'endormir. J'ai été déçue, et du scénario, et du jeu des acteurs qui est haché, et aussi, une fois de plus de l'image féminine évidemment pas merveilleuse. Mauvais film, superficiel et inutile. 

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31 mars 2014 1 31 /03 /mars /2014 18:07

le grand cahierAu Cinq Caumatin on passe en ce moment LE GRAND CAHIER, issu du roman de Agota Kristof. J'ai lu le roman, et les
deux autres qui lui font suite : La preuve et le Troisième mensonge. Rudes à lire, captivants.  Qu'allait donner ce GRAND CAHIER au cinéma, sous la houlette du réalisateur  hongrois Janos Szaz ? Eh bien, pour moi, ça tient la route. Arriver à créer cette ambiance, faut le faire. C'est la guerre, des jumeaux, confortablement installés dans la maison et l'affection de leurs parents se voient soudain transplantés à la campagne, pas loin d'un camp nazi, chez une grand mère méchante, sale et avare. La vie est cruelle. Ils apprennent à le devenir,  à être forts... et insensibles.. ça fait froid dans le dos, mais est-ce qu'on s'évanouit quand on nous parle des horreurs réelles de cette seconde guerre mondiale où l'on a exterminé tant d'êtres humains, non sans avoir soigneusement gardé jusqu'à leurs cheveux ou leurs dents en or...  Allez attendre de tendres romans après cela. Encore inoui qu'il y ait toujours quelques grammes d'humanité à conserver précieusement.

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30 mars 2014 7 30 /03 /mars /2014 17:58

sacro-GRA.jpgDimanche un peu raté : rien dans la chasse aux images de rues qui vaillent la peine. On dirait que les murs ont été désaffectés le temps de ces élections municipales.  Porte close à l'atelier Laoutec. Je suis arrivée trop tôt. Retour vers la gare Saint-Lazare avec un détour vers le 5 Caumartin. Un documentaire a reçu le lion d'or. Allons vois un peu de quoi il retourne.

Atypique la ville de Rome vue par son anneau, le G R A , qui l'entoure pendant 70 Km.  Le réalisateur Gianfraco ROSI a réalisé un exploit : nous voilà loin des dorures de la ville et de son glorieux passé. Nous sommes presque chez les marginaux : vieilles personnes impotentes ou démunies,  un drôle de bonhomme qui passe sa vie à surveiller, comprendre et lutter contre un insecte qui ose se régaler, jusqu'à les détruire, des palmiers qui bordent la voie urbaine, et aussi des vieux bourgeois désargentés, et les inévitables drôles de bars ou caravanes pour ces dames qui racolent, .  Bon, ce n'est pas particulièrement vivifiant ni porteur d'espoir. Mais... c'est notre monde. C'est bien fait. C'est en Italien, sous-titré.

 

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20 février 2014 4 20 /02 /février /2014 18:26

ida
IDA, très beau film en noir et blanc de Pavel Pawlikowski. Ce film polonais plonge dans les sombres années du nazisme et des drames autour des familles juives. Anna, orpheline, suite au décès mystérieux de ses parents,  est donc élévée dans un couvent. Au moment de prononcer ses voeux elle fait connaissance de Wanda sa tante, la seule famille qui lui reste et apprend qu'en fait, elle s'appelle Ida et est Juive. Etonnant face à face. Dur raccourci de la vie des années soixante. Et après, demande Anna. Oui, et Après ? Terrible question.

Petit détail - le rôle de Wanda a été inspiré par un personnage réel.

 

J'ai aimé. Merci, monsieur Pawkikowski.

 

avec Agaga Trebuchowska (Anna-Ida), Agata Kulesza (Wanda), David Ogrodnic (Lis le saxophoniste)

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30 janvier 2014 4 30 /01 /janvier /2014 22:16

12-years-a-slave.jpg12 years a Slave (Esclave pendant  12 ans) est un film fort et autobiographique. C'est une terrible aventure qui est arrivée à Solomon Northup, né en 1841,  qui d'homme libre, vivant dans l'Etat de NY , se fait gruger en 1841 par deux bandits se disant artistes qui l'on finalement drogué et vendu comme esclave en Louisiane dans une plantation de coton. L'homme vécut très durement pendant douze ans mais finalement retrouva sa famille. On sait ensuite qu'il publia ses mémoires (desquelles sort ce film), devint abolitionniste et donna des dizaines de conférences dans le Nord-Est des Etats-Unis. Puis il disparut dans des circonstances inconnues. 

Le film est fort - les images sont belles, mais c'est dur.  Il mérite largement son succès.

 

Sorti le 24 janvier 2014 - film réalisé par Steve McQuenn avec Chiwetel Ejiofor, né à Londres en 1977, joue également au théâtre. Le film a reçu nombre de nominations, et Chiwetel celui du meilleur acteur.


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7 janvier 2014 2 07 /01 /janvier /2014 17:56

tel-pere-tel-fils.jpg18 heures - Il fait nuit. Je reviens de Paris,  du ciné les 5Caumartin où l'on passe en version sous-titrée "TEL PERE TEL FILS" film japonais du réalisateur Hirokazu Kore-Eda.   Drame familial - deux couples, différents, deux garçons nés dans la même clinique et le même jour. Echange de bébés, mais l'on s'en aperçoit quand les gamins on six ans. Comment résoudre un tel dilemne : est-ce la voix du sang qui parlera où les soins et l'amour donnés pendant six ans.  Le film traite de façon subtile le problème compliqué par les caractères opposés des deux pères : l'un,  cadre, battant, gagneur, l'autre plutôt branleur et papa-poule. Selon le réalisateur, le film aurait été différent sans la catastrophe de Fukushima qui a amené la population a pensé qu'il vaut mieux compter sur la famille que sur la société.

J'ai aimé.

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27 décembre 2013 5 27 /12 /décembre /2013 19:33

lunchbox.jpgJolie comédie douce amère qui nous vient de l'Inde. Il s'en passe des choses grâce à un panier repas qui n'arrive pas à son destinataire.... Un vrai plaisir que ce film discret : une échappée vers l'Inde et ses habitudes -  La livraison des paniers repas à Bombay  est tout à fait étonnante.  La façon de converser avec la voisine du dessus est aussi est une belle trouvaille. Cette boite repas  devient boite à lettres entre deux personnes isolées,  qui ne se connaissent pas, et  qui vont s'apprécier peu à peu. Elle influera sur les caractères, adoucira les angles (par exemple le changement de comportement de Saajan vis à vis de Shaikh son jeune remplaçant)  et leur donnera de l'espoir. Que devient Rajeev,  le mari volage et inattentionné, on s'en moque, il est très accessoire dans toute cette histoire. Tant pis pour lui. Toute notre sympathie va à sa jeune épouse délaissée, Ila,  et à son correspondant Saajan, comptable bientôt retraité.

 

Ce film est de Ritesh Batra

avec Irrfan Khan (Saajan le comptable), Nimrat Kaur  (Ila), Nawazuddin Siddiqui (Shaikh)

 

J'ai bien aimé, tellement d'ailleurs qu'y pensant en rentrant chez moi, je me suis trompée de direction et me suis retrouvée dans une autre banlieue !

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28 novembre 2013 4 28 /11 /novembre /2013 20:52

venus-fourrure.jpgLA VENUS A LA FOURRURE. Roman Polanski a mis face à face deux acteurs formidables dans ce long métrage tiré de l'oeuvre de l'écrivain autrichien Leopold von Sacher Masoch. Cet écrivain du XIXe devait être un peu "dérangé" puisqu'il s'était engagé à être l'esclave pendant six mois de sa propre femme ! D'où ce roman qui me semble bien sado-maso dont Polanski a fait un film sur l'adaptation cinématographique signée David Ives (lequel en a fait une aussi pour le théâtre).

Donc le film est un curieux face à face entre Emmanuelle Seigner (Mme Polanski à la ville) et Mathieu Amalric. J'ai été émerveillée par l'aisance avec laquelle l'actrice incarne Vanda et Wanda, deux personnalités complètement différentes.  Mathieu Amalric est étonnant dans sa façon de passer de l'audition d'une actrice arrivée en retard et plutôt vulgaire à l'homme totalement sous influence de son vis à vis ! On ne sait plus d'ailleurs si c'est l'actrice ou le personnage qu'elle incarne qui le subjugue le plus !.

J'ai aimé.

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24 octobre 2013 4 24 /10 /octobre /2013 18:18

blue-Jasmine.jpgNe pleure pas Jeanette... C'est ce que j'ai envie de dire à Jasmine dont le caractère, à vrai dire, ne me plaît pas beaucoup. Jeanette, c'est le vrai prénom de Jasmine, mais il ne lui semble pas assez chic. La dame a vite mis la main sur le Bon Parti sans s'occuper réellement de quoi était fait ce bon parti. Vie confortable que  je trouve assez vide. Quand tout va mal pour elle, elle a un geste destructeur vis à vis du bon parti qui donnerait à penser qu'elle est tout de même très narcissique. Elle méprise la pauvreté, aime ce qu'apportent les dollars et n'a pas grande force de caractère.  Il est vrai que descendre dans les classes sociales, et même dans son rang au travail, c'est plutôt rude. Au contraire, la soeur, qui a une vie plutôt difficile est assez bien sans histoire et prend les choses telles qu'elles viennent. Une brave fille, sans grandes illusions,  qui a failli perdre ce que la vie lui amenait de bon à cause des idées de grandeur de sa soeur. Woody sait très bien mettre des situations extrêmes l'une en face de l'autre : richesse/pauvreté - Bon goût/lourdeur....

Enfin, nous voyons surtout deux vies de femmes. Jasmine est dépendante et à la merci des événements, mais espère un futur rose. Au contraire, sa soeur s'assume, s'occupe de ses deux garçons, étant séparée du père, et n'espère pas un avenir meilleur. Après une petite aventure, elle remettra les pieds sur terre. En fait, c'est elle qui a raison, de mon point de vue.

J'ai assez aimé.

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