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4 juillet 2010 7 04 /07 /juillet /2010 16:12

 

IMGP0012_2.JPGAvant de clore son chapitre VI sur le langage des pierres, Mamine-Sibiriak ironise quelque peu sur le langage des hommes. Ne dit-il pas que certains, seulement certains, minérologues russes n’hésitaient pas à donner à leurs nouvelles trouvailles les noms de bienfaiteurs,  de ceux de qui il fallait obtenir les faveurs ou, en général, les noms  des personnes notables, si bien qu’il était possible de suivre les destins fluctuants de certains et de mesurer l’idolâtrie des autres. N’a t-on pas en effet baptisé des pierres :  volkhonskoïte, démidovite (synonyme de chrysocolle –ndr), rasoumovskite, roumiantsevite (ou gessonit – type de grenat jaune-orangé- ndr), stroganovite (scapolite jaune), ouvarovite (grenat vert foncé). Tout cela, dit l'auteur, pour contenter une personne importante, amadouer le haut dignitaire ou simplement « remuer la queue » pour le bon déjeuner, l’aumône accidentelle… 

Cette pierre qui se fond dans le feuillage est une ouvarovite (ou uvarovite) de la famille des grenats. Découverte en 1832 par Germain Henri Hess, elle a été dédiée au comte Sergueï Ouvarov (1786-1855) président de l'Académie des Science de Russie, diplomate, ministre de l'Instruction publique et membre du Conseil d'Etat.

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