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3 juillet 2010 6 03 /07 /juillet /2010 09:17

Dans le chapitre VI, l’auteur aborde la structure géologique de l’Oural en s’aidant des travaux de différents spécialistes ; il nous indique les musées où se trouvent les plus beaux spécimens  puis se penche sur la relation de l’homme avec la pierre et voilà ce que j‘ai retenu :

 

VI

Ce que nous disent les pierres

 

IMGP0005_17-copie-1.JPG Les premières pierres sont sorties des profondeurs de l'Est mystérieux sans doute grâce à la femme, quelque peu coquette et sans doute attirée par des galets bigarrés, ornement gratuit à sa portée. Tout un réseau de légendes et de contes de fée a survécu. Des mages, des guérisseurs, des sorciers ont tourné les croyances à leur profit et à celle de la médecine primitive. Le roi des pierres, le diamant, se trouve à la première place. Il prévient des maladies de l'estomac, aide dans les couches laborieuses. Concassé en poudre fine et mélangée au café du Sultan, il envoie ad patres la personne inutile au souverain oriental. Mais il est aussi l'emblème de la propreté et de l'innocence. La turquoise est de préférence la pierre du bonheur, comme la réflexion du ciel bleu, des yeux bleu clair de la jolie femme. D'autre part, la personne qui porte la turquoise ne sera pas tuée. Elle aide aussi à voler les chevaux et à vendre ceux qui sont en mauvaise santé. L'émeraude mise dans la boisson délivrera du mortel poison d'une morsure de serpent.

L'auteur rappelle que les "grands classiques" se servaient aussi des pierres comme amulettes qui devaient les protéger contre le mauvais œil et différentes maladies. Chez les Romains, par exemple, l'améthyste était censée protéger contre la dipsomanie (alcoolisme). Les joyaux étaient aussi dédicacés à différents dieux et déesses. L'améthyste, toujours elle, était consacrée à Vénus, le saphir à Jupiter. Les sculpteurs de camées représentaient  Bacchus sur l'améthyste, Neptune et Triton sur l'aigue-marine, Proserpine sur les pierres noires. L'époque chrétienne a elle aussi hérité de ces tendances : l'améthyste était consacrée à Matthieu, la cornaline sanguine au martyre de Bartholomée, le jaspe à Pierre, etc. 

L'auteur fait remarquer que dans les temps anciens on ne savait pas vraiment reconnaitre les bons spécimens ni les travailler. C'est ainsi que sur certaines couronnes on perçait simplement  la pierre en mettant un pivot métallique. On remarque aussi que les régions avaient leur préférence en matière de couleur : Novgorod, par exemple, aimait le vert et le bleu clair.

Les connaissances s'accroissent dit enfin l'auteur, mais il faut payer son tribut à l'obscurantisme et à l'ignorance. C'est ainsi qu'on donnera à différents minéraux des propriétés métaphoriques : le diamant sera synonyme de propreté et d'innocence ; le saphir : de la constance ;  le rubis rouge : de la passion ; le rubis rose : de l'amour tendre ; l'émeraude : de l'espoir ; la topaze : de la jalousie ; la turquoise : du caprice ; l'améthyste : du dévouement ; l'opale : de l'inconstance ; la sardoine : du bonheur conjugal ; l'agate : de la santé ; le chrysoprase : du succès ; la jacinthe servira à la protection des marchands et des artistes ;et enfin,  l'aigue-marine sera synonyme de l'échec.

Il en est de même pour les mois de l’année qui ont chacun leur pierre « heureuse » : janvier : les grenades ; février : l'améthyste ; mars : le jaspe ;  avril : le saphir; mai : l'émeraude ; juin : l'agate ; juillet : la cornaline ; août : la sardoine ; septembre : la chrysolithe ordinaire ; octobre : l'aigue-marine ou l'opale ; novembre : la topaze et décembre : la chrysoprase.  Mais Mamine-Sibiriak brise le rêve en ajoutant que cette signification allégorique semble être inventée par les marchands pour une distribution plus fructueuse !

 

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