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29 mars 2011 2 29 /03 /mars /2011 14:52

IMGP0005L'accident nucléaire de Fukushima a ravivé la mémoire de nos chaînes télévisées qui rappellent à notre bon souvenir le très présent Tchernobyl mais aussi  la discrète mais grave catastrophe ouralienne de 1957, dans la région de Tcheliabinsk, au sud d'Ekaterinbourg,  cachée pendant trente ans à la terre entière.

 Mamine-Sibiriak, (objet de ce blog) a connu en son temps ( fin du XIX) cette région de lacs dont un au moins est devenu si dangereux et si pollué qu'il a fallu l'enterrer sous des tonnes de matériau. L'un des récits de Mamine,  "Le mauvais garçon",  fait état du lac de Karagaïkoul qui se trouve sur le tracé des retombées radioactives de 1957. Il est rendu aujourd'hui au tourisme et à la pêche.

 La région de Murzinka,  connue pour ses pierres fines,  qui se trouve au nord d'Ekaterinbourg*, ville  fermée jusqu'en 1991, est sans doute restée à l'abri du pire. En matière de pierres fines, le site est épuisé. Seuls, le fréquentent encore quelques amateurs passionnés  qui espèrent encore glaner quelque chose. Un petit musée a été créé dans le village  d'environ 400 habitants.

Les pierres pour les collectionneurs semblent venir maintenant de la presqu'île de Kola, tout au nord, ou de Dalnegorsk, dans l'est sibérien.

Mais tout de même, si cela continue,  si on provoque accident sur accident en jouant aux apprentis sorciers avec l'atome et si on pollue la terre, il faudra passer les pierres des collectionneurs au compteur Geiger ! … à supposer qu'il reste suffisamment d'humains sur terre pour qu'il y ait encore des collectionneurs.

 

* dénommée Sverdlovsk pendant les 70 ans de l'URSS

La pierre est une pyrrhotite qui vient de Dalnegorsk.

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