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29 août 2009 6 29 /08 /août /2009 00:44

Bonjour.
Mon premier décorticage concerne les « bourlakis », c’est à dire les haleurs. Pas ceux de la Volga qui sont immortalisés grâce au célèbre tableau de Répine. Je parle de ceux qui descendaient une rivière de montagne, la Tchoussovayaliaison entre les usines de l’Oural et les grands fleuves Kama-Volga. Ils étaient des milliers, tous  quais confondus. Ils ne tiraient pas la barque, non, ils étaient  dedans. Et heureux ceux qui arrivaient à Perm, le port sur la Kama,  avec la cargaison de fonte, de fer ou de cuivre car les barques cassées, les noyés et les blessés n’étaient pas des exceptions. En effet, la Tchoussovaya a une particularité. Cette magnifique rivière de montagne sur laquelle,  aujourd’hui, les touristes font de belles promenades en canot,  était extrêmement dangereuse quand naviguaient ces caravanes d’énormes barques à fond plat . Elles la descendaient au moment du dégel, c’est à dire lors des grandes crues, fin avril début mai, dès que la glace l'avait libérée. Les plus grands dangers venaient du courant démonté (Tchoussovaya veut dire courant rapide)  et des «Combattants »,  ces sombres rochers qui bordent ou qui encombrent le lit de la belle, comme pour la défendre contre les intrus.  Les combattants, c’est le titre donné par Mamine à cet essai, et les haleurs, au cours des temps, ont donné des noms à chacun de ces rochers, comme on en donne aux personnes bien vivantes..

         Aujourd’hui, si les cinéastes s’emparaient de ce récit , je crois bien qu’ils pourraient en faire un film catastrophe, mais c’est bien mieux que cela, c’est toute une tranche de vie qui a disparu avec l’arrivée du chemin de fer dans cette région.

         Je me propose donc de vous résumer ce qui m’a le plus frappé. 

(1) pour la suite, cliquez dans "suivant" ci-dessous à droite

 

 

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