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18 octobre 2009 7 18 /10 /octobre /2009 07:54
        Dans les récits de Mamine Sibiriak résumés précédemment, nous avons déjà vu quelques cas de paysannes battues dans cette région de l'Oural. Je pense à cette malheureuse Oxia (La stupide Oxia) corvéable à merci, battue,  grattant la terre au fond d'un chalumeau non sécurisé pour trouver l'or faisant vivre toute la famille. Il y a aussi le cas de Dounka (le mauvais garçon), jeune paysanne frappée durement par le beau-père sous les yeux du mari qui en rajoute un peu, pour la seule raison qu'elle a été importunée par le vaurien du village et a perdu son foulard. Il y a cet autre mari (les combattants) qui a frappé comme une brute sa femme qui s'était fait prendre à voler du cuivre  dans la barque sur la Tchoussovaya où elle travaillait parmi les haleurs : il ne la battait pas parce qu'elle volait, mais parce qu'elle s'était fait prendre !. N'oublions pas non plus le triste sort des femmes de soldat, ces  paysans appelés pour de nombreuses années sous les drapeaux, sans souci pour la famille restant sans ressources. Ces abandonnées sont évoquées dans le récit "Le mauvais garçon" et dans "La nuit d'or" où celle d'un des villages va faire la fête avec une bande d'ivrognes partis dépenser les acomptes touchés pour le travail de recherche de l'or. Toujours dans cette Nuit d'or, d'ailleurs, l'un des riches commerçants semble avoir mis "deux femmes au cercueil".

              Dans mes décorticages, j'ai découvert encore quelques cas de maltraitance. C'est ce problème qui sera mis en exergue dans les prochains résumés. Nous assisterons sur ce sujet à des conversations édifiantes dans le récit "Dans les pierres". Certes, 'il s'agit des moeurs d'un siècle passé, mais il semble que le sort de certaines femmes n'est guère meilleur  aujourd'hui.

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