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12 septembre 2009 6 12 /09 /septembre /2009 10:43

Bonjour,

          Quelle est cette plante que l'on trouve dans ces marais. Elle semble correspondre à une variété connue sous le nom de Lathraea squamaria, ou Lathree écailleuse ou encore clandestine écailleuse. En russe, le surnom Petrov-croix lui est resté.

         Cette Petrov-croix se trouve en Europe, y compris en France, mais pas partout. Elle devient rare, elle est protégée et est très curieuse. Sa particularité : elle n’a pas de feuilles vertes. C’est une plante parasite. Elle est souterraine, s’accroche à d’autres racines et se nourrit sur elles. C’est une plante à rhizome, il est puissant,  peut atteindre de grandes proportions et s’enfoncer profondément. Seule la reproduction  demande à la plante  de sortir de terre, ce qu’elle fait au printemps avec quelques ramifications, une tige blanche à écailles et des fleurs roses, parfois blanches,  serrées. Elle se trouve dans les buissons, s’accroche au noisetier, au coudrier. Elle est comptée dans les plantes médicinales, mais je n’ai pas trouvé pour quel emploi. Son parfum est loin d’être agréable puisqu’elle dégage une odeur âcre d’ammoniaque.

 

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11 septembre 2009 5 11 /09 /septembre /2009 14:41

Bonjour -  on écoute donc notre guérisseuse : 

         Effectivement, elle avoue avoir été une jolie fille, dès seize ans, quand elle s’est mariée. La famille vivait à l’usine Berezovski, autrement dit y travaillait. Le régime était sévère, les moujiks « hurlaient comme des loups ».  on a donc envoyé un homme à poigne, un certain Allemand : Pavel Leksandrytch,  qui, tout en respectant la loi, leur a fait une vie d’enfer. Je crois comprendre que le gros problème, c’était d’une part la dureté du travail de mine où les moujiks creusait la terre « comme des vers » pour chercher l’or, et d’autre part les innombrables punitions corporelles – tout cela se passant avant l’abolition du servage (1861). Il me semble bien aussi que les gens cherchaient à s’enfuir ( ils n’étaient pas venus là de leur plein gré) - ce qui leur valait la corde au cou.  L’usine était gardée militairement par les Cosaques.

         Bref, dans cette magnifique ambiance de travail,  les femmes allaient chercher des baies et des champignons qu’elles vendaient à ce Pavel Leksandrytch.  Le grand-père sénile qui vivait chez notre jeune femme l’incita a faire de même, ce qui apporterait quelque argent, mais qui représentait aussi quelques dangers que la dame ne tenait pas à affronter. De fil en aiguille, de mauvais gré, mais poussée par l’ancêtre qui avait besoin d’argent,  et peut être  l’idée de calmer le tyran,  elle a fini par aller vendre les baies… et ce qui devait arriver arriva. Le grand père avait jadis senti le fouet sur son dos– il en était resté de solides et affreuses traces , - la cause m’en reste obscure – une question de solidarité…mais il fallait aider les autres et tant pis s’il y a péché.

         En fait, la jeune femme a été tiraillée sérieusement entre son statut de femme mariée et la cour dont elle faisait l’objet. Elle y a cédé  semble-t-il avec un certain plaisir, et de grands remords. Elle a vécu avec cet homme qui était veuf et dont le caractère  s’est amélioré. Elle oublia le mari. Puis le remords a été le plus fort et l’a poussée au désespoir. Dans ce peuple paysan il ne faut pas sous-estimer la crainte de Dieu.  Mamine Sibiriak manie avec finesse les sentiments de ses héros qui ne sont jamais ni des dieux ni des démons et qui, liés à la nature, sont enclins à réfléchir.

         L’épilogue  : – d’une part le mari  a perdu la raison dans la vodka  qu’on retrouve toujours et partout ! Pavel Leksandrytch est mort ;  elle-même est restée avec une fille qui venait de lui, et qui n’est déjà plus – elle rachète ses fautes  depuis longtemps, sur les conseils d’un vieil homme qui l’a sauvée du suicide en lui conseillant comme remède la Petrov-croix et la prière.  Aujourd’hui,  elle recueille cette plante pour ceux qui en ont besoin ainsi que différentes herbes médicinales. Elle élève la  petite fille qui lui reste.

         Mais l’orage éclate et chacun repart de son côté, la vieille et l’enfant au village, Mamine et son chien dans le bois.

 

 

 



 

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10 septembre 2009 4 10 /09 /septembre /2009 22:55

         Ouf,…  après l’affaire du perceneige, nous allons partir avec Mamine Sibiriak à la chasse, ce qui nous divertira. Dans les  lacs couverts. L’eau est en dessous, la tourbe la recouvre avec toutes sortes d’herbes. Terrains instables, on y est un peu comme sur « une toile tendue », c’est un sol agité.  On voit parfois au fond, dans l’eau, les algues de l’an passé nous dit Mamine  en précisant que ces marais sont effectivement dangereux et certains absolument impraticables en été.  Ils font évidemment la joie du gibier qui s’y reproduit en grande quantité.

         Comme il se doit, l’empêcheur de tourner en rond, c’est le moustique qui ne respecte ni le nez ni  les oreilles  et la chaleur qui monte  d’heure en heure.  Mamine décide donc de faire la pause repas,  près d’une source, à l’ombre de merisiers. L’endroit lui est indiqué par une vieille paysanne, encore belle,  à mi-jambes dans l’eau, qui recueille certaines bonnes herbes dont la Petrov-croix, appelée ainsi car sa racine rappelle grossièrement la forme d’une croix. 
        
Il faut d’abord lutter contre les moustiques en installant de la paille enfumée sur un poteau. Puis la vieille, sympathique, va faire rotir sous la cendre, roulés dans de grandes feuilles d’herbe, des  courlis frais tués que Mamine sort de sa gibecière. Pourtant elle-même, avec la méfiance paysanne envers ce gibier, n’en mangera pas.  Pendant ce temps une jolie fillette de quatre ans dort directement sur l’herbe, à l’ombre – c’est la petite fille de la guérisseuse.  Cette femme étonne Mamine – elle sait se conduire avec un barine, alors que les paysannes en général, ne sont pas à leur aise.  D’où un interrogatoire aimable.

         La vieille guérisseuse racontera sans se faire prier son vécu, et nous transportera loin du torride été, des merisiers et de ces instants enchanteurs tellement palpables sous la plume de l’auteur.        

         Ce sera pour  demain – restons un peu au soleil, tant que la « fumigation » éloigne les moustiques.

 

(1) pour la suite, cliquez dans "suivant" ci-dessous à droite

 

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9 septembre 2009 3 09 /09 /septembre /2009 23:17




Quelques mots sur la rivière UJ – qui se prononce en russe « Houille ». 

          Elle fait son lit au sud de Tcheliabinsk, coupant la région du même nom, en son centre,  et elle fait frontière sur une partie de son cours avec le Kazakhstan.

         Modérément tortueuse, elle a une longueur de 414 km. Elle est alimentée à 90 % par la neige et reste sous la glace de novembre à avril. Sa largeur varie de 40 m à 2 km grâce aux prairies submersibles.

         Il semble qu’on y exploite encore des mines dont l’argent. Les pécheurs y trouvent le gardon, le brochet et la perche.

         D’autre part, sur ses rives, je n’ai pas trouvé le village cosaque d’Umet où vivait Ouliana, mais celui d’Ujkoï qui est connu depuis 1742, quand le capitaine des Cosaques fit construire la forteresse du même nom.

 

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9 septembre 2009 3 09 /09 /septembre /2009 06:44

         Je ne savais pas que cette si jolie fleurette était connue dans les villages au-delà de l’Oural. Mais il s’agit dans ce récit  d’une toute autre fleur.

         Nous voici dans la vieille isba d’Ouliana où a fait irruption son fils Vassia. Autant elle est petite et menue, autant il est puissant et  étonnant avec son caftan tatar, son feutre  blanc sur la tête, ses larges culottes kirghiz en cuir, qui furent brodées de soie, et ses pieds nus. Cheveux chatain clair, barbe frisée, l’œil rapide, il est venu voir la mère pour lui soutirer quelque argent afin de rejoindre les courses qui se passaient chez le bachkir et  où il vient de s’accrocher. Il gémit, il supplie, elle crie, s’égosille.. puis s’aperçoit que son pauvre garçon est meurtri après bagarre. Alors toute colère évanouie, elle sort ses herbes médicinales, le panse habilement – elle doit avoir l’habitude – et lui met pour le consoler, la pièce de vingt kopeks dans les mains. Elle le suit au cabaret et revient en pleurant.  Le narrateur, qui s’est arrêté dans cette maison  voit tout cela.

         Nous sommes dans la steppe, dans un village cosaque du nom de Umet, sur la rivière Uj. Chaleur torride, la vie n’est présente que le matin et le soir. Les maisons sont en bois, mais il n’y a plus le moindre arbre tout autour, les toits sont de paille – tout brûle sans arrêt. Il n’y a aucune beauté dans ce village que l’auteur considére plutôt comme un tas de fumier, ce fumier séché qui reste d’ailleurs le seul combustible.

Il n’empêche qu’on allume le samovar et que l’on boit le thé, moment de confidences.

         A part les frasques de son garçon qui ont d’ailleurs failli lui coûter la vie, la vieille femme, fille d’un chef cosaque, veuve d’un chef cosaque,  évoque les annales du village. Elle se souvient quand les Kirghizs attaquaient les habitants, non dans Umet même, mais dans les champs et comment ils ont tué le Cosaque, enlevé les femmes et même le pope qu’ils ont tondu et à qui ils ont coupé le talon afin qu’il ne se sauve pas. La Horde, musulmane ne s’entendait guère avec les Cosaques orthodoxes. Les incendies étaient chose courante, parfois emportant la moitié du village. Mais en ce temps là il y avait encore du bois tout autour, et l’on pouvait reconstruire. Maintenant c’est à plus de cent verstes qu’il faut aller le chercher. Puis l’or est arrivé dans les années cinquante, d’abord à Kochkar (sud de l’Oural) puis dans la région d’Umet. Cette arrivée a tout bouleversé : alors que l’on vivait selon les coûtumes de génération en génération, ce fut « comme l’eau bouillante sur le peuple » - les hommes se sont jetés sur ces nouveaux métiers, les femmes ont suivi. Son propre fils,  gardien de troupeaux dans la steppe,  fit de même. Il y eut peut être de l’argent, mais encore plus de pauvreté. Bientôt les accusations de vols fusèrent. Le cabaret ne désemplit pas. Car on a laissé la belle terre noire pour l’espoir d’or , le profit facile, qui n’est jamais qu’un jeu de hasard. Les ouvriers reçoivent la paie tous les huit jours et vont la boire au cabaret.
Demain, nous irons chez le fils de notre vieille Ouliana.
 

(1) pour la suite, cliquez dans "suivant" ci-dessous à droite

  
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9 septembre 2009 3 09 /09 /septembre /2009 06:44

         Mais voici que nous faisons connaissance de Pavel Mitritch, celui par qui on peut avoir des nouvelles récentes car son travail consiste à « persécuter les carnassiers », comprenons pas là qu’il pourchasse les ouvriers qui lavent l’or secrètement sur le terrain de la Compagnie. Chaque jour, sur son cheval isabel il visite les points stratégiques et revient souvent avec la production des carnassiers.

Les « carnassiers »,  souvent,  ressemblaient plutôt à des poules mouillées gémissantes lorsqu’ils étaient pris sur le fait et, comme celui qui venait d’être pris n’avait rien récolté, il put reprendre la clé des champs avec tout de même un procès-verbal en bonne et due forme. Sinon c’était le « monde » autrement dit le bagne. On pourrait en rire, de cette situation : le cosaque rend la terre à la Compagnie à des conditions privilégiées, pour ensuite servir cette Compagnie en lui remettant l’or trouvé à moitié prix…. Les Bachkirs d’ailleurs en feront autant… souligne notre narrateur.

         Un vol d’oies, tentation pour le chasseur, nous mena tout droit chez le fils d’Ouliana – le moulin et la petite isba dans lequel il vivait avait la particularité d’être parfaitement sans rien, et même sans toit, mais il y avait tout de même un fusil de Toula, une table et un banc. Il était en compagnie d’un Bachkir et du carnassier « poule mouillée » dont nous avons parlé plus haut. J’ai oublié de signaler le samovar et le thé sans lesquels je ne crois pas qu’on puisse vivre en Russie. Vaska était tout beau, tout sérieux…, pas particulièrement heureux de voir le « persécuteur de carnassiers » le taquiner sur ses conquêtes féminines qui lui ont valu d’ailleurs quelques plombs dans le ventre de la part du mari. Il semble aussi avoir eu maille à partir avec quelques kirghizs qui s’en sont pris à son troupeau, tant et si bien qu’il y a une affaire en cours sur laquelle il ne se sent pas coupable. En fait le narrateur découvre lors d’une autre rencontre un homme triste, ne sachant que faire de sa vie, venant et revenant taxer la maman.

         Le temps a passé, l’hiver aussi. L’année suivante, passant par le village, le narrateur apprend que le feu a encore bien détruit, y compris la maison d’Ouliana. Celle-ci est partie vers « les places sacrées ». Quant à son fils, elle savait qu’il reviendrait au printemps, dans son cœur, le perce-neige l’avait annoncé : oui, au printemps, sous la neige, « non loin du moulin, on l’a trouvé, dans sa courte pelisse, couché sur le côté. Qui l’avait atteint. On n’en sait rien …Au printemps, beaucoup de perce-neige sont annoncés ». La vieille Ouliana n’a pas supporté.

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7 septembre 2009 1 07 /09 /septembre /2009 17:50

 Bonjour 

             Travailler sur le Net, il faut s'y faire... C’est un peu comme empiler  le journal quotidien sur le précédent et quand on recherche un « épisode » il faut remonter dans le temps. Heureusement que les concepteurs ont pensé à  faire la liste des articles parus dans la colonne de droite ! 

            J’ai donc tenté de résumer deux ouvrages différents, le premier en sept épisodes, le second en quatre. 

            - les combattants : le flottage sur la Tchoussovaya .

            - la nuit d’or : la distribution de parcelles de terrains aurifères . 

            Les Combattants  – A part ce récit, Mamine Sibiriak a écrit un autre texte sur le sujet, destiné à la jeunesse,  plus succinct. Les combattants  semblent être le seul document émanant de cet auteur sur le flottage de printemps. Ce n’est pas un sujet anodin puisque  les usines de l’Oural dépendaient de ces caravanes de barques avant l’arrivée du chemin de fer pour la distribution de leur production tant en Russie qu'en Europe. Ce récit, qui est une source de documentation précieuse pour ceux qui s’intéressent à ce sujet  ferait une bonne centaine de pages en français. Un autre récit concerne la descente d'une demi-barque à la fin de l'été avec un tout autre équipage. On le trouvera sur ce site sous le titre : Dans les pierres

            La nuit d’or.  Mamine Sibiriak a écrit peu sur les haleurs, encore que son texte est fondamental.  Par contre toute une partie de son œuvre tourne autour des mines et en particulier celles de l’or. La nuit d’or, nouvelle plus courte que le récit précédent,  en est une première approche. 

            Je continue à être très intéressée par mes découvertes et vous en ferai part au fur et à mesure.

 

 

 

   

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6 septembre 2009 7 06 /09 /septembre /2009 04:58

Bonjour – nous y voilà. Les douze coups ont sonné – nous sommes le premier mai 18..

         Eh bien… plus rien ne va… Nous avons, avec Flegont’ , posé nos poteaux et avons fait le nécessaire pour bien « marquer » notre territoire (Flegont’ s’appelle Sobakine et sobaka en russe veut dire chien… hum !)… et là  - je raccourcis - le diable nous tombe sur la tête, en la personne d’un fabuleux homme, en réalité un magnifique coquin, beau et tout et tout, qui vient de la part de la jeune dame Mogilnikova – triste nom qui pourrait se traduire « fossoyeur », fossoyeur des rêves - ici présente,  eh oui…  mais qui agit par procuration.  O horreur le bel homme nous reproche différentes choses mais surtout d’avoir planté nos poteaux AVANT L’HEURE, trente minutes AVANT L’HEURE ! – et c’est ainsi, - mais quel embrouillamini -, bagarre… et pendant ce temps,  la parcelle est passée en deux temps trois mouvements de mains en mains ou plutôt de poteaux en poteaux, jusqu’à ce que  le fabuleux homme – bandit de haute volée - fasse décamper tout le monde et  prenne la place, entre les poteaux tout prêts, comme le coucou. Consolation : Nous n’avons pas été, avec Flegont ‘, les seuls dupés. Et la justice s'en mêlera.

         Mais d’où vient le crime ?  Qui a trompé qui ? eh bien, ce n’est pas celui qu’on pense. Car avec Mamine, il y a toujours l’histoire dans l’histoire… eh bien au-dessus de ce rodéo aurifère, il y a, comme souvent, une histoire d’amour.  Et les histoires d’amour, dans la steppe, tournent au gré du vent.

         Au final, l’administration laissera certains lots en suspend, partagera les autres entre les voraces.  La parcelle de Flegont’ ne sera pour personne ; lui-même partira vers d’autres rêves  en direction de la Tchoussovaya. Des rêves d'autres mines d'or car Flegont', tel un joueur, ne connaît que cela, quoiqu'il y perde toute ses sous. Et le « couple maudit » (laissons-les dans l’ombre ainsi que leur informateur - je ne vais quand même pas tout vous dire) qui perturba cette belle nuit d’or, se trouva désuni.

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5 septembre 2009 6 05 /09 /septembre /2009 08:45

Dépeindre la réalité de son époque n’empêche pas de s’amuser un peu-

Les seules références géographiques réelles que nous propose Mamine Sibiriak dans ce récit sont Ekatérinbourg, le lac Chartach et la rivière Iset. Quant aux autres sites et noms des personnages, est-ce la fréquentation d’Internet et les pseudonymes utilisés qui orientent mes réflexions, mais je crois bien que la rivière Pritchinka peut se traduire par La Raison, le Motif ou la Cause, comme le village du même nom. Elle est un affluent du grand Soulat  qui se rapproche fort de « promettre monts et merveilles ».

Pour la Maison administrative de Piatachkovoï qui distribue les parcelles, traduisez en français « la pièce de cinq kopecks ». 

 Flégont’ Sobakine (chien) et la dame Mogilnikova    (fossoyeur) vont fort bien avec ce moujik ivre-mort appelé Spirka, nom qui rappelle quelque chose comme « lampe à alcool »,

Quant à l’homme beau et tout et tout qui représente les intérêts de notre dame Mogilnikova– on va le rencontrer dans le prochain épisode  - on l’appelle « l’Aléoute » - comme les anciens habitants de l’Alaska fort liés jadis avec les Russes - nom prédestiné puisque ce personnage veut aller chercher de l’or en Amérique.

 

 

 

 

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4 septembre 2009 5 04 /09 /septembre /2009 23:09

Bonjour – « La nuit d’or » approche…

          Il est temps d’observer quelque peu nos concurrents. Tous ne sont pas fréquentables. L’un des portraits les plus intéressants est celui d’Agachkov,  vieillard calme et sympathique, au demeurant fort pieux, même bigot,  un visage doux, une barbiche en éventail, mais bien connu pour accaparer de l’or volé. Il possède des mines ,  oui, mais il inscrit sur les livres de celles-ci  cet or volé qui en est finalement la seule production ! Mamine remarque ses longues mains « par qui …  il a enfoncé déjà deux femmes au cercueil ». Agachkov s’est rapproché de Kunt, l’Allemand de Courlande (Lettonie actuelle) nouveau venu, toujours le cigare à la main et tiré à quatre épingles. Une houppe (sobriquet donné aux Ukrainiens) du nom de Sereda passe le temps avec un certain Krivopolov, mi-mongol,  possédant déjà de riches mines et se conduisant de façon scandaleuse des mois entiers. On comprend alors pourquoi la police juge bon d’être sur place pour éviter tout incident .  On laissera les  anciens propriétaires pour arriver aux nouveaux concurrents : l’ancien compositeur de musique, l’ancien professeur, l’ancien policier, l’ancien huissier, - « ratés venus une fois de plus chercher un échec superflu », dit en gros Mamine. Ensuite il y a les simples commis  qui représentent des grandes firmes pour faire la demande, et aussi quelques  dissidents ,  - comprenez vieux-croyants - marchands ou éleveurs. Une seule personne semble absente –  la jeune dame Mogilnikova, commerçante avisée, au grand étonnement de notre Flegont’.

         Flegont n’est pas un novice dans la recherche de mines d’or ; il a déjà tenté d’en exploiter avec plus ou moins de succès. Il a même été  loin, au nord, dans des endroits impossibles. Il raconte plaisamment comment le pire ennemi du mineur, ce n’est ni l’ours ni le loup, mais le moustique.  Dans ces déserts marécageux, à la bonne saison,  on trouvera sur la mine un vrai carnaval  de gens enfumés et barbouillés de goudron – et notre Flegont’ le visage enfermé dans une boite en carton avec deux trous pour y voir clair. L’autre problème, c’est l’eau – ou il y en a trop et elle inonde la mine, ou il n’y en a pas assez et il n’y a rien pour laver et trier.

         Il est curieux, malgré tout, de rencontrer dans cet Oural profond des villages aussi miséreux que ceux décrits sous les noms des Nourrissons et de la Raison – l’isba de Prichka  n’a même pas de cheminée, tout est couvert de suie. En plein bois, les moujiks ne réparent rien. Ceci est vraisemblablement tiré du réel : grande pauvreté au-dessus des richesses du sous-sol. Mais arrêtons-là nos digressions.

         A demain minuit, premier mai.

 

 

(cliquez sur "suivant" en bas, à droite)

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